5 erreurs que commettent souvent les candidats qui souhaitent accéder à des postes de manager

Vous l’attendiez ce poste et contre toute attente il vous passe encore une fois sous le nez… Vous n’y croyez plus. .Avant de baisser les bras, prenez 5 minutes pour réfléchir. Qu’est ce qui a pu poser problème dans votre candidature ?. Pour vous aider à réaliser cet exercice d’introspection et d’autocritique voici les 5 erreurs les plus récurrentes qu’il m’ait été donné de rencontrer avec des candidats en situation d’échec pour accéder à un poste de manager.
Erreur numéro 1 : Personne ne vous attend
Commençons par l’erreur la plus évidente, mais qu’on ne comprend qu’à la fin. L’intégrer dès le début peut vous faire gagner un temps précieux : PERSONNE NE VOUS ATTEND. Personne ne vous a écrit un plan de carrière. Personne ne vous attend tel le Messie managérial qui va sauver l’entreprise. C’est à vous d’aller chercher les opportunités .Je dirai même de vous les créer si elles n’existent pas. Je vous invite à lire l’article 5 façons de se créer des opportunités pour accéder à un poste de manager si vous ne l’avez pas encore fait. Vous pouvez aussi consulter l’article sur les 5 façons de se démarquer en entreprise pour se positionner comme un potentiel manager.
Je vois encore trop de personnes attendre qu’on vienne les chercher. D’autres attendent qu’on leur fasse une proposition pour accéder à des fonctions managériales. J’aime beaucoup le slogan « MARKET YOURSELF » Il renvoie à l’image qu’un salarié doit aussi se vendre comme un produit. C’est la même stratégie de ciblage du besoin et d’apport de solution qui dit être envisagée. Le principe de l’offre et de la demande s’applique tout à fait au domaine RH. A vous de faire en sorte de vous positionner du côté de l’offre plutôt que demande. Dans la catégorie attentiste il y a ceux à qui on a promis depuis des années un poste. Ils attendent sagement leur tour, n’oubliez pas que les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. Je reviendrai sur ce type de situation dans un prochain article afin de vous donner quelques clés pour agir.
Erreur numéro 2 : La compétence d’un employé n’en fait pas un futur manager
La deuxième erreur est aussi très courante. Elle part du postulat qui consiste à dire : je suis le meilleur employé de la boîte et donc logiquement un poste de manager doit m’être attribué. Autre variante, j’ai obtenu les meilleurs résultats donc je suis le plus légitime pour évoluer vers un poste de manager. C’est sur la base de ce que j’appelle des croyances d’entreprises que l’on observe très souvent un désengagement des collaborateurs. Comme toute croyance elles perdurent sans que l’on vienne les contredire, peut-être aussi parce qu’elles servent de booster, mais une fois l’effet booster retombé la démotivation et le désengagement sont souvent au rendez-vous.
Vous devez distinguer vos compétences et votre capacité à exercer la fonction de manage. Je le répète souvent il s’agit d’un nouveau métier. Les exemples de bon employé qui n’ont pas été à la hauteur d’un poste de manager pullulent. Ne basez pas votre ambition de devenir manager comme une récompense de votre travail actuel. Aussi cela doit d’abord être une volonté d’évolution et de transformation.
Erreur numéro 3 : L’ancienneté n’est pas une compétence
Au troisième rang des erreurs commises par des candidats qui souhaitent évoluer vers des postes managériaux figure celle de la légitimité. Au mieux par l’expérience au pire par l’ancienneté dans l’entreprise. Le privilège de l’âge ne s’applique que pour laisser sa place dans le bus ou dans le métro, pas en entreprise. Je ne connais pas d’entreprise qui structure l’accès à la fonction managériale sur la base de l’ancienneté dans l’entreprise. Ne valorisez pas votre ancienneté dans l’entreprise, mais plutôt votre connaissance fine du portefeuille client, du marché, de la concurrence etc. Ne présentez jamais votre ancienneté dans l’entreprise comme une raison valable de vous accorder un poste de manager. D’abord parce que cela vous positionne en situation de demande et non d’offreur. Ensuite parce que vous pourriez être renvoyé au fait que l’on recherche justement quelqu’un avec un œil neuf.
Erreur numéro 4 : Être diplômé ou ne pas être diplômé. tel est la question
C’est une erreur généralement commise à double sens. La première au détriment des talents peu ou pas diplômés qui s’interdisent une projection vers un poste de manager. Ils ou elles considèrent le fait de ne pas avoir fait d’étude ou pas d’études assez longue comme une limite pour accéder au poste de manager. Nous sommes bien là dans le modèle français où le diplôme tient encore une place très (trop ?) importante. Retenez bien que ce sont vos compétences qui feront de vous un manager de qualité et non un bout de carton. Pensez-vous que beaucoup de diplômés ont eu durant leurs études à assurer des fonctions managériales… c’est très rare.
À l’inverse , l’erreur consisterait aussi à considérer qu’un diplôme donne de fait accès a des fonctions managériales. Avoir passé 4 ans sur les bancs de l’école de commerce ou de l’université à apprendre toutes les théories du management ne fait en aucun cas de vous un profil plus opérationnel. Rappelez vous de l’erreur numéro 1 : Personne ne vous attend. J’applique aussi ce principe aux personnes qui font l’effort louable de reprendre leurs études, parfois très tard. Si la formation continue un formidable défi personnel, elle illustre juste votre motivation à apprendre et la reconnaissance par un diplôme de vos acquis. Aucun dipôle ne fera de vous un manager, vous connaissez la musique « On ne naît pas manager, on le devient. ».Nous aborderons dans quelques temps le sujet de la formation continue pour accéder à des fonctions managériales.
Erreur numéro 5 : Vouloir devenir Manager pour le salaire
Votre driver est l’augmentation de salaire potentielle qui va avec ? Vous devriez réinterroger en profondeur votre projet. Cela ne marchera pas. Passé la satisfaction des premières fiches de paie vous serez au mieux un salarié frustré et démotivé au pire un mauvais manager. Baser sa volonté d’évolution sur des perspectives financières vous mènera dans le mur. Dans cet échec vous entraînez potentiellement une équipe et une entreprise avec vous. Se positionner sur des postes managers a des fins d’évolutions salariales vous positionne consciemment ou inconsciemment en demandeur. Je suis convaincu que dans les entretiens de recrutement cette structuration mentale de demandeur ressort et ne vous permet pas de vous « vendre » sous un jour attrayant. Et quand bien même vous feriez illusion lors d’un entretien, le driver salarial disparaît vite face aux responsabilités et aux exigences du poste de manager.
En conclusion, on devient manager parce qu’on veut apporter aux autres, à son entreprise à la collectivité. J’ai la conviction que lorsqu’on est drivé par une ambition saine on y arrive toujours. Prenez le temps de vous questionner sur vos drivers, votre vison. Pourquoi voulez-vous devenir manager, car in fine la réponse est en vous.
N’hésitez pas à compléter la discussion sur cet article dans la partie commentaire.